- CANCER
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Multiplication non contrôlée d'une population hétérogène de cellules anormales.
Le cancer se déclenche lorsqu'une cellule échappe au contrôle du cycle cellulaire et commence à proliférer de manière désordonnée. Il existe des gènes régulateurs du cycle cellulaire, appelés oncogènes, qui, à cause d'une altération de leur code génétique, sont capables de déclencher la transformation maligne d'une cellule.
L'étiologie et la pathogénie des tumeurs restent obscures. Cependant, les observations cliniques, épidémiologiques et expérimentales permettent de confirmer que l'origine de nombreux cancers provient essentiellement de l'exposition à des facteurs environnementaux déterminés, en rapport avec le mode de vie et le travail ou liés à une contamination.
Un des exemples les plus incontestables est la relation établie entre le cancer des poumons et le tabagisme.
Dans le monde occidental, les cancers les plus fréquents sont le cancer de la prostate, des poumons, du côlon, du rectum et des voies urinaires chez les hommes et le cancer du sein, des poumons, du côlon, du rectum et de l'utérus chez les femmes.
À la différence des cellules normales, les cellules cancérogènes ou néoplasiques présentent une croissance exagérée, une inhibition du mécanisme qui limite la division cellulaire, une altération des gangliosides (type de phospholipide) de la membrane, une désagrégation du cytosquelette, une altération de la relation noyau-cytoplasme, des mutations génétiques, la capacité de produire des vaisseaux sanguins (angiogenèse), d'envahir les structures voisines et de se disséminer dans des parties du corps différentes de celles où la tumeur trouve son origine, provoquant ainsi le développement d'un cancer de type secondaire (métastases).
En fonction de la souche de la cellule d'origine, différents types de cancer surviennent. On peut notamment citer les types suivants : carcinomes - qui commencent dans les épithéliums et les glandes (adénocarcinome) -, sarcomes - lorsque les cellules proviennent des tissus conjonctifs -, lymphomes (lymphocytes et nuds lymphatiques), leucémies (moelle osseuse), mélanomes (mélanocyte), gliomes (système nerveux central), etc.
En règle générale, les cancers apparaissent sous la forme d'une masse localisée qui altère la structure normale de l'organe.
Les symptômes peuvent se manifester par infiltration de l'organe touché et des structures voisines ou par des métastases.
De plus, des symptômes qui affectent l'état général de l'organisme peuvent survenir, comme une perte de poids, une perte de l'appétit, un état de faiblesse, etc.
Généralement, les métastases se produisent par voie sanguine (cancer du foie, des poumons, des reins ou de la prostate) ou par voie lymphatique (cancer de la thyroïde, du col de l'utérus ou du sein).
Certaines tumeurs sont en mesure de produire des symptômes à distance en rapport avec la production de substances, d'hormones, et remplacent les syndromes paranéoplasiques.
La plupart du temps, la confirmation du diagnostic nécessite l'examen anatomopathologique d'un fragment de tissu (biopsie). Dans certains cas (cancer de la vessie ou de l'utérus), il peut être confirmé par une analyse des cellules desquamées (cytologie).
Le traitement à suivre, la réponse à donner au cancer ainsi que le pronostic à long terme dépendent du type de tumeur, de l'organe touché, du degré d'invasivité, des métastases et de la sensibilité au traitement de la souche de la cellule. Le fait de détecter la maladie à temps est essentiel.
À l'heure actuelle, l'arsenal thérapeutique de lutte contre le cancer comprend la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, la thérapie hormonale et l'immunothérapie. Selon les cas, ces méthodes peuvent être utilisées seules ou combinées entre elles.